La voix comme moyen d'expression

Extrait 1 : récitation n°10

de Georges Aperghis (1945)


Mes impressions après la 1ère écoute :

"stressant, étonnant, étrange, drôle, inhabituel, brutal

surprenant, inattendu, stressant, insolite, théâtral "

I. La voix,
Dans cette œuvre, on entend
une voix de femme, l’interprète s’appelle Catherine VIARD.
Cette voix : chante ou parle
La voix est seule, c’est donc une voix soliste,
sans accompagnement instrumental : chantée à cappella.

II. Le texte
Que comprenez-vous du texte? Pas grand chose.
Elle dit un texte qui n’a pas de sens il est donc incompréhensible.
Il est constitué de mots inventés dit en français.

III. Le tempo (vitesse)
reste identique ou change.
La voix dit le texte de plus en plus vite
On a donc une accélération du tempo.

IV. Les nuances (le volume)

Changent ou restent identique.
La voix dit le texte de plus en plus fort, elle fait un crescendo.

récitation n°10

de Georges Aperghis (1945)

V. La construction du morceau

Ici, sur chaque ligne des mots, ou parties de mots se rajoutent aux précédents,
ils s’accumulent.
Sur la première ligne, on a le mot fois
Sur la 19ème ligne, on arrive à une phrase complète.
Ce morceau est donc construit selon le principe de l’accumulation.
On remarque sur la partition qu’une forme géométrique se dégage :
il s’agit d’un triangle rectangle.

Georges Aperghis
Il explore le son de la parole d'une manière originale :
intéressé particulièrement par le théâtre musical.
"Récitations" parues en 1978 est une œuvres vocales,
très emblématiques de sa manière créative.
L'écriture se caractérise par une grande vitesse,
des répétitions et des accumulations, une haute pression rythmique.
Elles sollicitent la participation créative de l'interprète
et s'accommodent bien d'une grande versatilité de modes vocaux.
Une langue imaginaire s'y invente, ambiguë et souvent drôle,
qui évoque une origine de la langue,
une sorte de fureur énonciative préalable au sens.